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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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1 janvier 2014 3 01 /01 /janvier /2014 09:40
Peter May, L'homme de Lewis, Babel

Après avoir divorcé et quitté la police, Fin Macleod revient sur l'île de Lewis où il a grandit. Il plante sa tente près de la maison en ruine de ses parents et entreprend de la retaper. Dans le même temps on découvre le cadavre d'un jeune homme, momifié dans la tourbe. L'autopsie et les analyses ADN montrent que l'assassinat remonte aux années 1950 et que le mort était parent avec Tormod Macdonald, le père de Marsaili, premier (et unique) amour de Fin. Mais le vieil homme souffre d'Alzheimer et ne parait guère en état de répondre aux questions de la police. Fin décide donc de mener l'enquête sur son passé.

 

J'ai beaucoup apprécié ce très bon roman, encore plus que le premier épisode, je crois. D'abord c'est bien écrit et il y a de belles descriptions de ces îles inhospitalières et battues par les vents du nord de l'Ecosse. Ca donnerait presque envie d'y aller. Ensuite il y a une tentative plutôt réussie, il me semble, de restituer ce qui se passe dans la tête d'une personne âgée qui perd la mémoire puisqu'une partie des chapitres sont écrits du point de vue du vieux Tormod. Celui-ci ne reconnait plus qu'irrégulièrement ses proches mais se souvient avec précision de son enfance. Le résultat est très émouvant. Enfin, l'enquête de Fin sur le passé caché de Tormod fait remonter à la surface une époque pas si lointaine où des orphelins étaient maltraités par l'institution, où des gamins sans famille étaient placés chez de pauvres agriculteurs pour y trimer comme domestiques et sans tendresse.

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26 décembre 2013 4 26 /12 /décembre /2013 17:32
Shilpi Somaya Gowda, La fille secrète, Folio

1984, Inde, Kavita, une pauvre paysanne qui vient d'accoucher de sa deuxième fille, la confie à un orphelinat pour éviter que son mari ne la tue comme la première. Etats-Unis, Krishnan et Somer, un couple de médecins, lui Indien, elle Américaine, apprennent qu'ils ne peuvent pas avoir d'enfant. Ils décident d'adopter en Inde. Ce roman nous raconte alternativement l'histoire de ces deux familles et de leur fille commune, Asha.

D'un côté Kavita, son mari Jasu et leur fils Vijay quittent leur village pour Bombay dans l'espoir de vivre mieux. D'abord installés dans le bidonville de Dharavi, ils voient petit à petit leur situation s'améliorer, surtout à partir du moment où Vijay, alors adolescent, commence à ramener à la maison de grosses sommes d'argent sur la provenance desquelles ses parents évitent de l'interroger.

Aux Etats-Unis, pour s'intégrer, Krishnan a mis à distance sa culture indienne à laquelle Somer ne s'est jamais intéressée. Il ne retourne que rarement à Bombay voir ses parents et n'y a jamais emmené Asha. En grandissant la jeune fille pose de plus en plus de questions sur ses origines et à vingt ans obtient une bourse pour aller étudier là-bas. Son départ va amener ses parents à se poser des questions sur leur relation.

La fille secrète traite des relations à l'intérieur d'une famille, notamment ce que les parents transmettent à leurs enfants. C'est un ouvrage facile à lire. Les va et vient entre les deux familles maintiennent l'intérêt, on a envie de savoir ce qui va se passer. Cependant ce n'est pas un roman qui ma laissera un grand souvenir, il me semble. Je me suis sentie peu touchée par ce qui arrivait aux personnages.

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 12:55

Taguée par Aaliz je dois dire quels sont les 10 livres qui m'ont marquée. Cela m'a amenée à réfléchir à mes lectures passées et à ce qu'il en reste. 10 titres c'est beaucoup et finalement je me suis arrêtée à 6 :

 

1) Hector Malot, En famille : parce que je lis depuis que je suis petite et qu'enfant j'aimais particulièrement les aventures d'enfants en liberté, indépendants. Mais que les héros étaient trop souvent des garçons.

 

2) Jane Austen, Orgueil et préjugés : parce que j'ai lu plusieurs fois tous les romans de Jane Austen et vu toutes les adaptations qui me sont tombées sous la main. Et que Orgueil et préjugés est le meilleur.

 

3) Toni Morrison, Beloved : parce que je l'ai lu à une époque où je m'intéressais à la question de l'esclavage. J'avais lu des témoignages et des livres d'histoire mais c'est en lisant Beloved que j'ai compris que si la notion de péché avait un sens alors l'esclavage est un péché. Et après j'ai lu tous les autres romans de Toni Morrison.

 

4) Andreï Makine, Le testament français : parce qu'après j'ai lu tous les autres romans de Makine. Ses derniers m'ont un peu déçue mais je reste une admiratrice de sa maîtrise du français. Et à une époque j'ai même pris des cours de russe pour lui rendre la pareille, mais c'est raté.

 

5) Paul Auster, Léviathan : parce qu'après j'ai lu tous les autres romans de Paul Auster.

Ces trois ouvrages ne sont pas chroniqués sur mon blog, ça fait trop longtemps que je les ai lus. C'est peut-être le moment de les relire.

 

6) Aymeric Caron, No steak : parce que depuis que j'ai lu ce livre, je n'ai pas mangé de viande.

 

Et maintenant je dois taguer à mon tours 10 personnes. Mais ça aussi ça fait trop alors je vais me contenter de 6. Il s'agit de Henri, Loupita, Exno, Dominique, Keisha et Zarline. Si ils le veulent bien.

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16 décembre 2013 1 16 /12 /décembre /2013 12:39
Katrina Kittle, Le garçon d'à côté, Le livre de poche

Sarah Laden est veuve depuis deux ans. Elle élève seule ses fils, Nate, 17 ans et Danny, 11 ans. A la mort de son mari elle a pu compter sur le soutien sans faille de sa voisine Courtney Kendrick qui est devenue sa meilleure amie. Jordan, le fils de Courtney, un garçon au comportement parfois déroutant, est dans la même classe que Danny. Les réactions étranges de Jordan s'expliquent quand on découvre que les parents Kendrick, malgré une façade de couple modèle intégré dans sa communauté, sont en fait des pédophiles qui abusent de leur fils et le livrent à d'autres couples. Dans la tranquille banlieue de Oakhaven la nouvelle fait l'effet d'une bombe. Elle frappe particulièrement Sarah : comment a-t-elle pu ne rien soupçonner ? Alors que l'enquête suit son cours, elle décide d'accueillir Jordan chez elle.

 

Dans ce roman Katrina Kittle présente le fonctionnement des prédateurs pédophiles et les stratégies qu'ils mettent en place pour se procurer de nouvelles proies tout en passant inaperçus. Elle montre bien comment ces manoeuvres peuvent tromper ceux qui ne partagent pas leur perversion. Sarah en est un bon exemple qui a bien du mal à croire à la culpabilité de Courtney et qui découvre avec atterrement que celle qu'elle prenait pour son amie s'est en fait jouée d'elle et l'a utilisée.

 

Mais le sujet c'est surtout la lente reconstruction de Jordan et son intégration à la famille Laden qui va permettre aussi à Danny, Nate et Sarah de finir de faire le deuil de leur père et mari. Malgré son sujet difficile Le garçon d'à côté est une histoire pleine de sentiments positifs, prenante et qui se lit facilement.

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13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 09:10
Patrick Deville, Pura Vida, Points

"Pura Vida est un idiotisme costaricien, un ticismo intraduisible. En deux mots, c'est le plus beau compliment qui se puisse adresser à la vie. Lorsque de temps à autre elle le mérite."

En 1997, en Amérique centrale, voyageant du Guatemala au Panama en passant par le Honduras ou le Nicaragua grâce à son pass des compagnies aériennes du Grupo Taca, Patrick Deville lit chaque jour à son hôtel la presse nationale (" ¡Novia del Club Leo Managua Tiscapa, Candidata a Novia Nacional!") et rencontre, à leur domicile ou dans des cantinas, d'anciens révolutionnaires sandinistes. Comme fil rouge il suit les traces de William Walker, aventurier américain du 19° siècle qui partit à la conquête du Nicaragua dont il se proclama président et mourut fusillé sur une plage du Honduras en 1860. Il était question à l'époque que le Nicaragua devienne le centre du monde car on espérait pouvoir y trouver le passage interocéanique. C'était avant que le canal de Panama ne fut percé. Patrick Deville s'intéresse en fait à tous les aventuriers et révolutionnaires qui ont arpenté cette région et ils furent nombreux. Au gré de ses pérégrinations, l'auteur entremêle les épisodes de leurs vies.

 

 

Je lis cet ouvrage avec mon atlas Bordas ouvert à la page de l'Amérique centrale sur les genoux, pour mieux suivre les divagations géographiques de Patrick Deville. Quant au cadre historique je ne maîtrise pas tout et je me perds un peu dans les aller-retour de l'auteur, d'autant plus que je ne suis pas capable d'une lecture très suivie ces temps-ci. Pour cause de fatigue il m'est arrivé de poser mon livre pendant deux jours avant d'y revenir. Mais non pas par manque d'intérêt car j'y prends un vrai plaisir

Patrick Deville, Pura Vida, Points

Patrick Deville sait choisir des personnages aux vies pleines de rebondissements et surtout semble capable de transformer en épopée même le plus anodin de leurs actes. La proximité géographique m'amène à penser que de même il aurait su rendre passionnantes les aventures des mesureurs de la courbure du méridien terrestre. C'est aussi que je suis conquise par son style auquel je trouve parfois des accents poétiques :

 

"La Rana est de ces établissements neufs construits au carré n'importe où dans le monde, posé sur des parpaings, au milieu d'une zone commerciale, entre un bricomarché et un parking, où des hommes sirotent avec lenteur des alcools anonymes, hurlent parfois à la trahison de la Fortune et vont s'asseoir seuls à l'écart, avec une feuille de papier, écrivent ou croient écrire une lettre qui jamais ne partira. Ils en ont déjà plein les poches. Près du bar, deux ou trois filles, peut-être vénales, s'étaient mises à danser."

 

Roman, histoire, enquête ? Un intéressant entretien avec l'auteur, paru dans l'Humanité, explique son travail et me convainc, après Kampuchéa et Pura Vida, de lire prochainement Equatoria.

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 19:34
Michel Bugnon-Mordant, Le secret du céladon, Picquier poche

Dans la Chine des Song, au 11° siècle, le potier Lin a découvert un procédé qui lui permet de fabriquer des céramiques d'une beauté rare. Il accepte de s'associer avec le riche marchand Wang Chun pour la commercialisation de sa production. Zhao-de, le fils de Lin, rencontre Précieuse, la fille de Wang Chun. Les jeunes gens se plaisent et leurs fiançailles sont organisées. Quand le père Lin meurt soudainement, Wang Chun profite de l'occasion pour voler son secret et déposséder la veuve et son fils. Il ne lui reste plus qu'à rompre les fiançailles de Précieuse et Zhao-de pour que son succès soit complet. Mais là c'est plus compliqué. Par fierté et par attachement pour Précieuse, Zhao-de refuse. Le roman nous raconte les manigances de Wang Chun pour parvenir à son but et la résistance que lui opposent Zhao-de et Précieuse.

Bien que ce soit un roman d'aventures avec plein de péripéties -meurtre, enlèvement, tigre mangeur d'hommes- l'histoire se traine un peu, surtout vers la fin, et j'ai du me pousser pour aller jusqu'au bout. En même temps j'ai apprécié aussi cette ambiance tranquille, la description de la riche demeure de Wang Chun et de son parc raffiné. Surtout j'ai aimé le fait que Précieuse ne se contente pas d'un rôle de potiche mais intervienne de façon décidée et hardie pour sauver son amoureux.

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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 19:39
Valeria Montaldi, La rebelle, Femme médecin au Moyen-âge, J'ai lu

Caterina est médecin, formée à Montpellier, une des rares universités qui, en ce milieu du 13° siècle, accepte des femmes comme étudiantes. Elle exerce à Paris. Lorsqu'elle est dénoncée pour avoir participé à la dissection d'un cadavre, interdite à cette époque, elle doit fuir. Elle se réfugie à Milan où elle participe à la création d'un dispensaire pour les pauvres.

Qu'est-ce qu'on découvre dans ce roman ? Les conditions d'exercice de la médecine au 13° siècle et les méthodes utilisées mais rien de très nouveau par rapport à ce que je savais déjà. Il y a par contre un personnage intéressant de tailleur entreprenant, toujours à la recherche de nouveaux tissus, de nouvelles coupes, de nouveaux clients.

J'ai trouvé que l'histoire démarrait lentement avec un style pas très bon. Au début j'ai même pensé abandonner avant la fin. Finalement j'ai été accrochée mais il m'a fallu pour cela arriver à la moitié du livre, quand Caterina quitte Paris. Et j'ai plutôt apprécié.

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 18:21
Camilla Läckberg, L'enfant allemand, Actes sud

L'écrivain Erica Falck a décidé d'enquêter sur l'enfance de sa mère décédée. Elle veut comprendre pourquoi cette dernière n'a jamais montré d'amour à ses filles. Dans le grenier de la propriété familiale, Erica a trouvé des carnets bleus, le journal intime de sa mère adolescente, et une médaille nazie enveloppée dans une brassière de bébé tachée de sang.

Erica pense pouvoir se consacrer facilement à son travail de recherche car son mari, le policier Patrik Hedström, a pris un congé de paternité de quatre mois pour s'occuper de leur fille Maja. Mais les collègues de Patrik travaillent sur un meurtre et celui-ci est bien tenté de leur donner un coup de main à l'occasion. C'est son tour d'expérimenter que malgré tout l'amour qu'il porte à sa fille, passer ses journées en la seule compagnie d'un petit enfant ne lui apporte pas les mêmes gratifications que son travail. Pendant ce temps, Erica découvre petit à petit que le meurtre en question a un lien avec le passé de sa mère.

 

Les racines de cette affaire remontent à la seconde guerre mondiale. On s'en serait douté d'après le titre et l'illustration de couverture aussi je m'attendais à apprendre des choses sur la Suède et le nazisme ou la Suède dans la guerre. De ce point de vue je suis plutôt déçue. Il y a un jeune homme qui transporte des choses entre la Suède et la Norvège mais de quoi s'agit-il ? On ne le saura pas. Résistance ou marché noir ? Cela n'est pas très clair. Je lis néanmoins que la mer Baltique a été truffée de mines par les Allemands ce qui rend très dangereux le travail des pêcheurs, chose que j'avais déjà lue dans L'écho des morts. Ma déception tient donc à mes attentes, plutôt mal placées sans doute car Camilla Läckberg n'a jamais prétendu écrire des romans historiques.

 

Il y a toujours la sympathique équipe du commissariat de Tanumshede qui accueille une nouvelle policière, Paula Morales. Bertil Mellberg évolue de façon majeure. Ca n'est pas forcément très crédible de voir ce macho imbu de sa personne se transformer en homme tolérant et attentif aux autres mais c'est fort plaisant.

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 15:14
Camilla Läckberg, Le tailleur de pierre, Actes sud

Au début je me suis demandée si je n'allais pas commencer à en avoir marre de la petite ville de Fjällbacka. Et puis j'ai été happée par un suspense haletant qui m'a entraînée jusqu'à la fin en moins de deux (jours). Fjällbacka est certes une petite ville mais tout sauf paisible.

Dans cet épisode c'est une fillette de sept ans qui est retrouvée noyée par un pêcheur. C'est un crime bien sûr et l'enquête s'annonce difficile. Ce que j'apprécie particulièrement c'est que c'est l'occasion pour Camilla Läckberg de nous présenter toute une galerie de personnages -d'inégale importance dans l'affaire, on le découvre au fur et à mesure. Certains vont se révéler jouer un rôle majeur, d'autres sont simplement là pour notre plaisir mais tous sont bien analysés ce qui donne de l'épaisseur au roman et fait pour moi son intérêt. On croise ainsi une femme manipulatrice et perverse, uniquement occupée d'elle-même et qui fait le malheur de sa famille sur plusieurs générations (tu parles d'une malédiction, ça fait froid dans le dos); une épouse soumise qui ose enfin se révolter contre son fanatique de mari; un pédophile amateur de jeunes garçons et un pasteur qui cherche l'amour.

Je retrouve aussi l'équipe du commissariat de Tanumshede. Mellberg se découvre un fils, Gösta, l'amateur de golf étonne ses collègues par ses manifestations inhabituelles et ponctuelles de compétence, Martin se met en ménage et surtout Ernst décide de prendre des initiatives pour montrer à quel point il est indispensable. Il aurait mieux fait de s'abstenir. Quant à Erica, elle vient tout juste d' accoucher et découvre avec désespoir que la maternité n'est pas la suite de félicité qu'on lui promettait. Très impliqué par son enquête, Patrik n'est pas toujours aussi présent qu'elle pourrait le souhaiter.

 

Pour moi cet épisode est un des meilleurs que j'aie lus de cette série jusqu'à présent. Ca m'a tellement plu que j'attaque aussitôt le tome suivant à ma disposition.

 

L'avis d'Elfique.

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 15:27
Aymeric Caron, No steak, Fayard

Aymeric Caron est végétarien depuis vingt ans. Dans No steak il liste les raisons pour lesquelles, selon lui, bientôt nous ne mangerons plus de viande. Voilà un sujet qui m'intéresse parce que depuis quelques années j'ai réduit de plus en plus ma consommation de viande, pratiquement je n'en cuisine plus, j'en mange essentiellement à l'extérieur. Et j'ai une fille qui est actuellement végétarienne.

Aymeric Caron a compté huit bonnes raisons d'arrêter la viande. A la lecture j'ai trouvé que certaines se recoupaient et pour résumer je les ai réduites à trois.

1) La viande détruit la planète.

La production de viande consomme de grandes quantités d'eau : "pour obtenir un kilo de boeuf, on utilise en moyenne quasiment autant d'eau qu'un être humain qui prend une douche par jour pendant un an." Moi, j'ai choisi, je préfère passer plus de temps sous ma douche -et même prendre des bains sans scrupules écologiques- et manger moins de viande. J'apprends aussi que sur un hectare de terre un agriculteur peut nourrir 30 personnes avec des légumes, des fruits et des céréales et seulement 10 avec des oeufs, du lait et de la viande. L'élevage est donc gourmand en terres et accélère la déforestation. Ces arguments de préservation de la planète sont particulièrement importants pour moi et ce sont eux qui m'ont motivée pour manger moins de viande. J'avais vu un reportage qui montrait que les découpes de poulet produit industriellement à bas prix chez nous étaient ensuite exportées vers l'Afrique où elles concurrençaient l'élevage local et entrainaient sa disparition. Cet aspect est aussi évoqué.

 

2) Nous n'avons pas besoin de viande pour vivre.

Le régime végétarien convient à tout le monde, enfants, femmes enceintes, sportifs de haut niveau, personnes âgées. Les protéines d'origine animale ne sont pas nécessaires à la vie, elles seraient même néfastes pour la santé. Maladies cardiovasculaires, cholestérol, hypertension, diabète, cancers de la prostate et du côlon, toutes ces maladies diminuent en même temps que la consommation de viande. La conclusion qui s'impose pour moi c'est que maintenant il faut aussi que j'évite le lait de vache. Je n'en bois pas mais je l'utilise dans la cuisine et je vais me tourner vers les laits végétaux.

 

3) Manger de la viande tue des animaux, êtres qui ressentent et qui souffrent.

La question de la souffrance animale est centrale dans cet ouvrage. Dans les élevages industriels (poulets et porcs en batterie) les conditions de vie des animaux sont atroces. L'abattage est rarement indolore. Je suis obligée d'avouer que cet argument est celui qui me touche le moins.

 

J'ai trouvé No steak à la fois passionnant et instructif. Aymeric Caron explique les choses de façon simple et concrète. Il raconte aussi un peu sa vie, pourquoi il est devenu végétarien, quelles sont les conséquences de son végétarisme sur sa vie sociale, amoureuse et professionnelle et ça me le rend sympathique. Il ne stigmatise pas les carnivores ni ne fait de prosélytisme à tout prix. Avec ça il m'a convaincue mais vous aviez compris que j'étais déjà acquise au départ. Avant d'arriver à la fin du livre j'avais décidé d'expérimenter le végétarisme au moins jusqu'à la fin de l'année. Il me semble que c'est un test abordable, seulement sur deux mois mais qui englobent quand même les fêtes de fin d'année...Dès le deuxième jour j'ai constaté que c'était parfois mission impossible. Je mange à l'extérieur et, hormis l'apéro et le dessert, il y de la viande dans tous les plats. Même les flageolets cuisinés en boîte se révèlent préparés au bouillon de poule comme je le découvre en me penchant sur la liste des ingrédients.

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