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"Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux"

Jules Renard

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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 10:06

undefinedRégis Airault, Fous de l'Inde, Petite Bibliothèque Payot

"Une vieille légende hindoue raconte qu'il fut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Comme ils abusèrent de ce pouvoir, Brahma, le  maître des dieux, décida de le leur retirer et de le cacher dans un endroit où il leur serait impossible de le retrouver. Oui, mais où ?
Brahma convoqua en conseil les dieux mineurs pour résoudre ce problème.
- Enterrons la divinité de l'homme, proposèrent-ils.
Mais Brahma répondit :
- Cela ne suffit pas, car l'homme creusera et trouvera.
Les dieux répliquèrent :
- Dans ce cas, cachons-la tout au fond des océans.
Mais Brahma répondit :
 - Non, car tôt ou tard l'homme explorera les profondeur de l'océan. Il finira par la trouver et la remontera à la surface.
Alors, les dieux dirent :
- Nous ne savons pas où la cacher, car il ne semble pas exister sur terre ou sous la mer d'endroit que l'homme ne puisse atteindre un jour.
Mais Brahma répondit :
- Voici ce que nous ferons de la divinité de l'homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c'est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher.
Et depuis ce temps-là, conclut la légende, l'homme explore, escalade, plonge et creuse, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui."


Régis Airault est psychiatre. Il a été en poste au consulat de France à Bombay. Là il a constaté que le séjour en Inde pouvait déclencher chez certains occidentaux des crises de délire. Souvent les victimes de ce "syndrome indien" sont des adolescents ou de jeunes adultes. Dans la plupart des cas le rapatriement dans le pays d'origine suffit à faire disparaître les troubles.

"L'Inde rend-elle fou, ou les fous vont-ils en Inde ?" Les deux réponses sont vraies. En Inde la folie n'a pas le même statut qu'en France. Le fou, tant que son comportement n'est pas agressif, est accepté. Des symptomes qui chez nous vous feraient enfermer sont considérés là-bas comme un signe de sainteté.

Régis Airault déplore que dans les société occidentales il n'existe pas ou plus de rites de passages entre l'enfance et l'âge adulte. "Notre civilisation laisse de moins en moins de place à cette période de fragilité et de maturation qu'est l'adolescence". Le voyage peut tenir lieu d'initiation. Cette initiation implique une mise à mort symbolique à laquelle peut correspondre la crise délirante.

Voici un livre qui est parfois un peu technique -d'autant plus qu'en matière de psychiatrie et de psychanalyse je n'ai guère de références. Cependant il s'appuie sur des anecdotes et des histoires de cas nombreuses ce qui en facilite la lecture. Mère d'adolescents, j'ai trouvé plus particulièrement intéressant ce qui concerne les difficultés de l'adolescence.

 

 

 

Mais Brahma répondit :

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1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 10:27
tantes.jpgBulbul Sharma, Mes sacrées tantes, Picquier

Les huit nouvelles qui composent ce recueil se déroulent dans l'Inde de la première moitié du 20° siècle. Elles mettent en scène des femmes mariées dans l'enfance et des tyrans domestiques (mari ou belle-mère) qui imposent leur vision du monde étriquée à leur entourage.  Les personnages partent en voyage. Voyage choisi ou voyage subi il va leur permettre de découvrir de nouveaux horizons. Parfois les opprimés s'échappent ou reviennent  moins dociles. Parfois les oppresseurs s'adoucissent.

Tout cela a l'air très sympathique et pourtant je n'ai que moyennement apprécié cette lecture. Il me semble que l'auteur s'est un peu trop attachée à la description des événements et n'a pas assez fouillé la psychologie des personnages. Il y a parfois des péripéties qui se succèdent sans que j'aie bien compris en quoi elles servaient le propos. Reste que le format de nouvelles plutôt courtes fait que cela se lit assez bien.

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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 14:21
undefinedJean-François Parot, Le cadavre anglais, Lattès

Paris 1777. Nicolas le Floch, commissaire au Châtelet est appelé pour constater le décès d'un prisonnier du Fort-l'Evêque, apparamment mort en tombant lors d'une tentative d'évasion. Qui est-il ? Même le directeur de la prison ne le sait pas.

Dans le même temps notre héros est chargé par la reine Marie-Antoinette de contrer les menées d'une femme malhonnête qui se prétend introduite à la cour pour escroquer les naïfs. Elle a ainsi engagé des dépenses au nom de la reine.

Entre ces deux enquêtes Nicolas se pose beaucoup de questions. Il est très attaché à la monarchie. Il  a la confiance du roi Louis 16 comme il avait celle de son grand-père, Louis 15, et cela compte pour lui. Mais il souffre aussi de voir les membres de la cour traiter avec mépris le petit peuple. Lui-même, fils illégitime du marquis de Ranreuil, reconnu sur le tard par son père, a été élevé assez modestement par un chanoine. Pour moi c'est le principal intérêt de ce livre, plus que l'enquête policière, de montrer la France à la veille de la Révolution.

Jean-François Parot écrit bien, comme "à l'époque" :

"Il y a une dame qui estime que la chasse est ouverte et que la cour est le dernier lieu où l'on braconne. Cette dame, toute friande et appétée de profits,  se voit demander aide par la reine. Peignez-vous le tableau ! Sa majesté n'en récoltera pas la moindre miette et l'autre rapinera sans vergogne. C'est de cela qu'elle tire sa subsistance dans les manigances troubles des entresols et des antichambres. La reine, sachez-le, n'est qu'un prétexte, une signature, une clé naïve qui ouvre les portes... et les coffres. Tournez votre regard vers ceux qui disposent des fonds nécessaires et qui constituent de prévisibles victimes."

Le cadavre anglais est le septième épisode des enquêtes de Nicolas le Floch.

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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 08:14
Me  voici de retour chez moi après trois jours de vacances en famille à Paris.
Nous avons fait un petit tour :


au marché aux puces de Saint-Ouen,
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à la Très Grande Bibliothèque,
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au musée des arts premiers,
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dans le quartier indien (rue du faubourg Saint-Denis), chez Gibert...
Et nous revenons fatigués mais bien contents.
 

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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 18:59
Karen Levine, La valise d'Hana, Flammarion.

A Tokyo il y a un petit centre de documentation sur la shoah. Sa directrice, Fumiko Ishioka, se consacre à informer les jeunes  Japonais sur le génocide des Juifs. Dans ce but elle a constitué une petite exposition et s'est fait prêter une valise par le mémorial d'Auschwitz. Sur cette valise, un nom : Hana Brady ; une date de naissance : 16 mai 1931 et un mot : orphelin. Qui était Hana Brady ? Quelle a été son histoire ? A partir de ces maigres indices, Fumiko Ishioka va mener l'enquête.

Un centre de documentation sur la Shoah au Japon, en voilà une chose surprenante! Et leurs propres crimes de guerre, ils les enseignent à leurs enfants, les Japonais ? Ceci dit, informer les jeunes sur la shoah, oui, c'est une bonne chose.

J'ai ressorti ce petit livre de ma bibliothèque après avoir entendu M. Sarkozy annoncer que chaque enfant de CM2 devrait porter le souvenir d'un enfant juif victime des nazis. Cette nouvelle m'a fait me poser beaucoup de questions.
D'abord sur le fond : c'est compatible, cette idée, avec le fait de rechercher jusque dans les écoles les enfants de sans-papiers pour les renvoyer vers un pays où ils seront persécutés ?
Ensuite sur la forme : je pense que c'est trop personnaliser le travail de mémoire et qu'une formule plus légère, un enfant "parrainé" par une classe, serait plus approprié (il semble que ce soit ce vers quoi on se dirige finalement).

Bon, je parle du livre maintenant. C'est une histoire vraie.
L'ouvrage raconte deux histoires qui se déroulent en parallèle. Celle d'Hana, Juive de Tchécoslovaquie et celle de l'enquête menée par Fumiko. Il est illustré de documents, des photos d'Hana et de sa famille notamment. Le ton se veut positif : les atrocités vécues par les Juifs sont exposées mais l'accent est mis aussi sur le courage des victimes. La fin délivre un message d'espoir : les jeunes doivent lutter pour que cela ne se reproduise plus.
Je pense que La valise d'Hana peut être un bon instrument pour une première approche du génocide des Juifs.

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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 19:00
Viramma, Josiane et Jean-Luc Racine, Une vie paria, Plon.

Viramma est une paysanne de la caste des Paraiyar (mot qui a donné paria en Français), une caste d'intouchables du sud de l'Inde. Elle vit dans un village du Tamil-Nadu, près de Pondichéry.
Josiane Racine est originaire de Pondichéry. Sa langue maternelle est le Tamoul et elle a fait ses études en France. A l'occasion de recherches en ethnomusicologie elle a fait la connaissance de Viramma et l'a interrogée sur sa vie. Les entretiens courent sur une dizaine d'années et donnent ce gros pavé de plus de 600 pages publié en 1994. Mais en fait près d'un tiers du livre consiste en notes et appendices.

Une confiance s'est créée entre Josiane Racine et Viramma qui lui raconte tous les aspects de sa vie laborieuse. Une enfance joyeuse mais de courte durée. Viramma est mariée encore enfant avec un homme adulte qu'elle ne découvre que le jour du mariage. Après la cérémonie la fillette reste vivre chez ses parents jusqu'à sa puberté deux ans plus tard qui marque le début de sa vie de couple. Les premiers temps sont difficiles pour cette adolescente, hier encore une enfant, qui doit maintenant tenir le foyer de son mari et coucher avec lui. Cependant comme il est doux et cherche à se la gagner en lui offrant de petits cadeaux elle s'attache progressivement à lui et leur union est suivie d'une période de lune de miel.

Les Paraiyar sont des paysans sans terre qui travaillent pour les plus hautes castes. La belle-famille de Viramma est ainsi attachée à une famille de propriétaires terriens. Ils travaillent pour eux dans les champs et à la maison et leurs doivent révérence. En échange les patrons ont une sorte de devoir de ré-embauche et participent aux évènements importants de la vie de leurs employés : dons et prêts pour les mariages, les enterrements... En même temps ces prêts lient les deux parties car les Paraiyar sont toujours débiteurs vis à vis des patrons.
Le travail est pénible et ne manque pas. Viramma et sa famille s'en sortent toujours de justesse. Le moindre imprévu -maladie qui réduit le nombre de bras- risque de les obliger à se serrer la ceinture.

Viramma a eu 12 enfants, trois ont atteint l'âge adulte. Elle vit dans un monde inquiétant où chaque décès ou maladie est attribué à un mauvais sort, esprit ou démon. Il faut alors s'adresser à un exorciste, porter des amulettes, faire des offrandes au dieu. C'est beaucoup d'argent pour des gens démunis qui part dans ces désenvoûtements.

Viramma a totalement intériorisé son statut d'inférieure. Elle répète à plusieurs reprises qu'elle est impure. Elle dit qu'il est normal que les Paraiyar travaillent et que les patrons commandent. Chacun doit rester à sa place. Cependant elle n'est pas non plus dans la flagornerie ni prête à se laisser marcher sur les pieds et quand des membres des hautes castes abusent de leur pouvoir elle le leur dit en langage cru. C'est une femme qui n'a pas sa langue dans sa poche. Le récit montre aussi que les choses sont en train de changer. Sous l'influence de partis politiques qui défendent les intouchables, les jeunes -dont Anbin, le fils de Viramma- commencent à refuser la servitude traditionnelle.

Malgré sa vie difficile Viramma apparaît comme une femme enjouée qui ne se laisse jamais abattre. Elle a reçu une petite formation d'accoucheuse et semble un pilier du céri, le quartier des intouchables. C'est une forte personnalité qui force l'admiration.
La lecture est parfois un peu fastidieuse (j'ai trouvé long tout ce qui concernait l'énumération des différents exorcismes) mais intéressante pour ce qu'elle montre de la vie rurale, des relations complexes entre les castes et de la solidarité des exclus.

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10 février 2008 7 10 /02 /février /2008 17:35
Sarah Dars, Bengale hot, Picquier

Le héros de ce roman policier est un médecin ayurvédique de caste brahmanique que tout le monde surnomme Doc. Il est invité à séjourner chez la famille Dâs, éditeurs depuis trois générations à Calcutta. Peu de temps après son arrivée les deux filles Dâs, Urvashî et Tilottamâ ainsi que Girish, le mari de Urvs, sont retrouvés assassinés. Puis Pramod, le mari de Tilo, se suicide. Est-ce un aveu de culpabilité et l'affaire est-elle réglée ? Pas si simple...

J'ai trouvé l'enquête policière guère palpitante et le personnage de Doc trop peu étoffé. Pour moi l'intérêt principal de ce roman réside dans la description de la ville de Calcutta et de son intelligentsia. J'ai appris que la capitale du Bengale était une ville de culture aux nombreuses librairies. Les informations sont parfois apportées de façon un peu lourdement didactique mais dans l'ensemble c'est plutôt intéressant. A lire sans doute avant, pendant ou après un voyage à Calcutta. Le brahmane Doc mène d'autres enquêtes et d'après les titres chacune semble se dérouler dans une ville différente d'Inde.

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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 16:49
J'ai été taguée par Elfe. Il s'agit d'une chaîne de blogs dont voici le règlement :

Ecrire le lien de la personne qui nous a tagué.
Préciser le règlement sur son blog.
Mentionner 6 choses sans importance sur soi.
Taguer 6 autres personnes en mettant leur lien.
Prévenir ces personnes sur leur blog respectif.

Alors voilà :

A partir de 21 heures 30, 22 heures au plus tard je m'endors. Chez moi pas de problème, je me mets au lit et je m'endors sur mon livre mais en soirée ça peut poser problème : je somnole à la fin du repas ou je baille à me décrocher la mâchoire.

Je peux difficilement me passer de chocolat. J'en consomme quotidiennement avec une prédilection pour la marque Côte d'or. Quand il n'y en a plus je me rabats sur le Nutella.

Je sais tricoter, faire du crochet et broder. Mais plus je lis, moins je pratique. Ceci dit c'est comme la bicyclette, ça ne s'oublie pas.

Non seulement je regarde des films de Bollywood mais quand j'ai fini je me passe les BO en boucle.

Je collectionne les "boules de neige" (on les retourne et il neige !) J'en ai plus de 60 sur une étagère dans mon salon.

Je ne vois que de l'oeil droit et en plus je louche du gauche (ça ne m'a pas empêché de trouver l'amour !). De loin il arrive que mon interlocuteur croie que je m'adresse à son voisin.

Et les suivantes sont : Sylvie, Allie, Gambadou, Naina, Lilly et Lily. Amusez-vous bien les filles !


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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 17:11
Christian Delacampagne, Une histoire du racisme, Le livre de poche

Dans cet excellent petit livre Christian Delacampagne nous présente une histoire du racisme depuis la Grèce antique jusqu'à nos jours (mon édition date de 2000).
"Le racisme commence lorsqu'on cherche à donner des inégalités sociales une justification fondée dans la nature, accompagnée de références explicites à des éléments de savoir biologique" ou plus simplement, le racisme c'est "toute forme de haine de l'autre en tant qu'autre, fondée non pas sur ce que l'autre fait mais sur ce qu'il est réputé être".

Comme tout phénomène chaque différent type de racisme a une origine précise. Ainsi le racisme antinoir s'est développé avec la diffusion du christianisme. Avant, chez les Grecs et les Romains, les Noirs peuvent être victimes de préjugés mais en tant qu'étrangers, pas en tant que Noirs. Chez ces deux peuples il y a des mariages mixtes et qui ne choquent pas.

L'antisémitisme quant à lui a certes existé avant les Chrétiens mais ce sont ces derniers qui lui ont donné toute son ampleur. Le christianisme n'était au départ qu'une secte juive parmi d'autres et il lui a fallu se démarquer clairement du judaïsme pour émerger. Au Moyen-âge c'est à partir de la fin du 11° siècle que le sort des Juifs se dégrade en Europe.

Christian Delacampagne aborde aussi les grands génocide du 20° siècle : le génocide des Arméniens par les Turcs, le génocide des Juifs et des Tsiganes par les nazis, le génocide des Tutsi par les Hutu. C'est l'occasion de nous préciser les carctéristiques d'un génocide. C'est le fait d'organiser volontairement la disparition d'un peuple. Ainsi pour les Indiens d'Amérique on ne peut pas parler de génocide car si les exactions commises contre eux ont bien abouti à leur quasi-disparition cela n'a pas été le résultat d'un plan concerté pour les détruire. Enfin le négationisme est la dernière étape pour le génocideur pour faire disparaître la réalité de son crime car tout génocide qui demeure impuni est un génocide réussi.

Il y a encore d'autres sujets passionants comme la traite atlantique (qui entraîna la déportation de 11 millions d'Africains) et l'esclavage des Noirs, l'apartheid en Afrique du sud. Chacun des thèmes abordé l'est sous un angle historique (rappel des faits et des dates) et sous un angle philosophique et politique engagé. Comme il en a averti le lecteur dans l'introduction l'auteur ne reste pas neutre, il propose son analyse personnelle.

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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 15:42
Anita Nair, Un homme meilleur, Picquier

Elevé par un père autoritaire qui le brutalisait et le rabaissait et qui terrorisait aussi sa mère, Mukundan a quitté son village natal dès l'âge de 18 ans pour échapper à une existence haïe. Cependant, devenu enfin indépendant, il ne s'est jamais marié, vivant en colocation avec des collègues de travail. A 58 ans il prend sa retraite et, par la force des choses, retourne s'installer dans la maison familiale.

Là il est tourmenté par le fantôme de sa mère dont il se reproche la mort accidentelle quelques années plus tôt. Il rencontre Bhasi, peintre en bâtiment avec qui il se lie d'amitié et qui va l'aider à exorciser ses démons. Il fait la connaissance d'Anjana dont il tombe amoureux.

Mais si Mukundan a besoin de relations affectueuses il rêve aussi de reconnaissance sociale. Il aimerait, comme son père, plus que son père, être reconnu au village comme un notable. Les circonstances vont mettre en balance la notoriété d'un côté, l'amour et l'amitié de l'autre. Entre les deux, Mukundan devra faire un choix.

Dans ce roman, comme dans Compartiment pour dames, Anita Nair nous présente un personnage arrivé à un tournant de sa vie. Pour Mukundan c'est le moment de cesser de subir son éducation et de devenir enfin acteur de son destin. L'auteur nous montre aussi qu'on peut progresser à tout âge.
J'ai bien aimé.

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